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14 janvier 2016Communiqués

Sondage : une majorité de Québécois adhère aux grands principes de la Charte des droits et libertés de la personne

​​Quarante ans après son adoption, une majorité de Québécois et de Québécoises considère que la Charte des droits et libertés de la personne est un outil au service de tous et toutes, et non seulement au service des groupes minoritaires ou de la majorité, selon les résultats d’un sondage publiés aujourd’hui.

Montréal, le 14 janvier 2016 – Quarante ans après son adoption, une majorité de Québécois et de Québécoises considère que la Charte des droits et libertés de la personne est un outil au service de tous et toutes, et non seulement au service des groupes minoritaires ou de la majorité, selon les résultats d’un sondage publiés aujourd’hui.

« Globalement, le droit à l’égalité est un principe accepté et bien intégré par la population québécoise : l’ouverture des Québécois quant aux personnes en situation de handicap atteint plus de 90 %, tandis que 81,2 % des répondants affirment que les inégalités entre les hommes et les femmes ne sont jamais justifiées, » a déclaré Jacques Frémont, président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. « Plus de deux tiers des personnes interrogées disent avoir une attitude positive envers la diversité ethnique et religieuse. »

Monsieur Frémont commentait aujourd’hui les résultats d’un sondage portant sur la perception des Québécois et des Québécoises relativement à la Charte, au droit à l’égalité, à la discrimination et aux accommodements réalisé pour la Commission par Pierre Noreau du Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal (CRDP) avec une équipe de chercheurs de quatre universités québécoises.

Quarante ans après l’adoption de la Charte, la Commission cherchait à savoir si la population québécoise adhère à ses grands principes, notamment le droit à l’égalité.

« Ce sont des résultats encourageants, notamment parce que les jeunes, qui sont nés après la Charte, semblent avoir bien accepté ses principes, » a indiqué monsieur Frémont.

En effet, l’âge, ainsi que la scolarité et la proximité sont souvent associés à une plus grande ouverture des Québécois relativement à la diversité, selon le sondage. L’ouverture semble notamment fonction des rapports de proximité entretenus par les répondants avec des personnes d’autres origines, d’autres conditions sociales ou d’autres orientations que les leurs.

L’analyse du sondage révèle notamment que 68 % des Québécois estiment avoir une opinion positive des personnes pratiquant une autre religion que la leur. Plus de 40 % d’entre eux affirment néanmoins alimenter une certaine méfiance à l’égard des personnes qui affichent trop clairement leur religion.

Par contre, les répondants expriment beaucoup de méfiance, sinon de l’intolérance à l’égard des prestataires d’aide sociale, ce qui laisse croire que la condition sociale constitue un des principaux facteurs susceptibles de faire l’objet de discrimination aujourd’hui au Québec.

Enfin, les Québécois reconnaissent la légitimité d’une intervention publique en matière de protection de la jeunesse : 97 % des participants au sondage considèrent tout à fait acceptable ou plutôt acceptable que le directeur de la protection de la jeunesse intervienne en faveur des enfants vivant dans une famille en difficulté.

Jacques Frémont a précisé que les résultats de ce sondage permettront à la Commission de mieux cibler ses interventions d’éducation auprès du public tout en aidant les décideurs à mieux cerner les enjeux des droits de la personne. De plus, les données brutes du sondage sont disponibles sur le site du CRDP afin de permettre à tous ceux et celles qui s’intéressent à ces questions d’en pousser l’étude.

La Commission souhaite que des études semblables soient réalisées sur une base régulière afin de suivre l’évolution des perceptions de la population sur ces questions. D’autres organismes, notamment la Commission nationale consultative des droits de l’homme en France, publient régulièrement ce type de rapport quoique portant parfois sur des problématiques plus spécifiques telles la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie.

Les 1 501 personnes sondées entre avril et juin 2015 se sont prononcées sur différents thèmes liés aux droits de la personne et à la protection de la jeunesse, notamment la discrimination, les accommodements, l’égalité entre les hommes et les femmes ainsi que les perceptions relativement à certains motifs de discrimination interdits : la condition sociale, le handicap, le sexe, la religion, l’origine ethnique ou nationale et la race/couleur.

La Commission présente un résumé des grands constats du sondage et des fiches sur différents motifs de discrimination sur son site Web : www.cdpdj.qc.ca/fr/nos-positions/enjeux/sondage-droits-de-la-personne-et-diversite

Le rapport réalisé par l’équipe de Pierre Noreau et les données du sondage sont disponibles sur le site Web du CRDP Cet hyperlien vous mène vers un site externe dans une nouvelle fenêtre..

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l’intérêt de l’enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l’application de la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans des organismes publics.


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Source :
Meissoon Azzaria
514 873-5146 ou 1 800 361-6477, poste 210
meissoon.azzaria@cdpdj.qc.ca

Patricia Poirier
514 873-5146 ou 1 800 361-6477, poste 358
patricia.poirier@cdpdj.qc.ca

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