Jeunes Abitibiens relocalisés dans un gymnase : La Commission considère la situation corrigée, mais réclame une meilleure coordination
Montréal, le 12 octobre 2022 – Après enquête, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a pu constater que les jeunes relocalisés par la DPJ dans un gymnase à Rouyn-Noranda étaient maintenant hébergés dans des chambres sécuritaires et adaptées. La Commission considère que leur situation a été corrigée. Toutefois, l’enquête a révélé des problèmes dans la coordination des travaux de rénovation qu’il faudra à l’avenir éviter.
En juin 2021, des dégâts d’eau causés par un bris de gicleurs dans l’unité Québec du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue ont motivé le déplacement temporaire de jeunes dans une unité de débordement. La Commission a pu constater que ces jeunes vivaient dans des conditions inacceptables, éprouvaient des problèmes de sommeil et d’intimité alors que l’acoustique propre aux gymnases rendait les jeunes et leurs intervenants irritables. Pendant ce temps, le projet de rénovation ne se contentait pas de réparer les dégâts d’eau, mais en profitait pour inclure d’autres travaux. L’ampleur des travaux demandés a entraîné le désistement d’entrepreneurs et des délais importants pour la livraison des matériaux au chantier. Il a fallu dix mois pour effectuer les travaux permettant aux jeunes de réintégrer leurs chambres en avril 2022.
« Les jeunes ont réintégré leurs chambres deux jours après l’annonce du déclenchement d’une enquête par la Commission. Il aura donc fallu notre intervention et celle des médias pour corriger la situation », indique Philippe-André Tessier, président de la Commission : « Une fois les jeunes relocalisés dans le gymnase, il y eut des ratés au niveau de la coordination, de la gestion et de la priorisation des travaux de rénovation. Ce point est abordé dans nos ententes avec l’établissement pour fermer le dossier. »
La Commission exerce son pouvoir d’enquête en matière de droits de la jeunesse conformément aux dispositions de la Charte des droits et libertés de la personne et de la Loi sur la protection de la jeunesse. La Commission ne peut diffuser que les recommandations systémiques. Les conclusions ou recommandations qui concernent la situation ou le dossier individuel d’un enfant ne sont pas rendues publiques.
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l’intérêt de l’enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l’application de la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans des organismes publics.
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Source :
Jack Duhaime
514 291-6136
jack.duhaime@cdpdj.qc.ca
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