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La Charte des droits et libertés a 40 ans

Le 27 juin 1975, l’Assemblée nationale adoptait à l’unanimité la Charte des droits et libertés de la personne, une loi fondamentale qui a profondément transformé le Québec. Quinze ans après la Révolution tranquille, la Charte a projeté le Québec dans sa modernité, contribuant au développement d’une société plus ouverte.

C’est dans cet esprit que la Commission a choisi comme thème : Une Charte, mille combats, pour rendre hommage aux pionniers de la Charte, mais aussi aux femmes et aux hommes qui travaillent présentement à faire avancer les droits au Québec.

  • Hommage à 40 personnes qui font avancer les droits

    Hommage à 40 personnes qui font avancer les droits

    Dans le cadre du 40e anniversaire de la Charte des droits et libertés de la personne, la Commission a rendu hommage à 40 personnes qui défendent et font la promotion des droits et libertés au Québec.

    L'appel à candidatures a été lancé au grand public en avril 2015. Le jury était composé de Louise Arbour, avocate; Samian, artiste hip-hop; Carla Beauvais, coordonnatrice du Mois de l'histoire des Noirs; Ian Hamilton, directeur général d'Équitas; et Gilles Julien, pédiatre social. 

    Sur la photo : Les 40 lauréats et les membres du Jury du prix Hommage en compagnie du président de la Commission Jacques Frémont, et des vice-présidents de la Commission, Renée Dupuis et Camil Picard, ainsi que des membres de la Commission et de la ministre Kathleen Weil.

    Catherine Audrain

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES VICTIMES DE VIOLENCE

    Femme engagée et déterminée, Catherine Audrain a fondé en 1985 et a été directrice générale jusqu'en 2015 de La Traversée, un organisme sans but lucratif sur la Rive-Sud de Montréal voué au traitement psychologique et sociojudiciaire des femmes et enfants victimes d'agressions sexuelles. Durant les années 80, parallèlement à son travail à La Traversée, elle suit des cours en philosophie et en études interdisciplinaires sur la mort à l'UQAM, avant d'obtenir une maîtrise en sociologie. Son travail l'a amenée à initier et développer le programme Prévention de la violence et philosophie pour enfants. La Traversée et sa directrice ont remporté le Prix Égalité (2011) dans la catégorie Prévention de la violence, décerné par le Secrétariat à la condition féminine du Québec et le prix de la Fondation Marie-Vincent (2006). Elle a aussi reçu le Prix Reconnaissance de l’UQAM (2013) pour souligner son parcours exceptionnel et sa contribution.

    « Je souhaite que les enfants deviennent des amoureux de la sagesse. Exploitant leur curiosité en toute sécurité et leur créativité naturelle pour dessiner les contours de leur vie avec confiance. Qu’ils s’épanouissent en possédant des moyens solides et articulés afin d’affronter les défis et les enjeux complexes du vivre ensemble. »

     

    Rivka Augenfeld

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES RÉFUGIÉES

    Arrivée au Canada en 1948 à l’âge de deux ans avec sa famille qui a survécu à l’Holocauste, Rivka Augenfeld a consacré plus de 40 ans de sa vie aux personnes réfugiées, immigrantes et déracinées. L’une des fondatrices de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI), dont elle a été présidente bénévole pendant 21 ans, elle a permis à de nombreuses personnes, dont plusieurs en situation de vulnérabilité, d’avoir accès à des informations et des services qui les ont aidés à bâtir leur vie au Québec. De 1974 à 1991, elle a travaillé comme conseillère au Service canadien d’assistance aux immigrants juifs. Aujourd’hui, elle est formatrice en matière de politiques et de programmes touchant les réfugiés, l’immigration et les relations interculturelles. Elle s’engage aussi comme bénévole à la TCRI et au Conseil canadien pour les réfugiés.

    « Je souhaite de vivre dans un monde où tout être humain est aussi important que tout autre être humain et où la haine, la peur et la violence font place au respect, à la compassion et à la paix partout sur cette terre. »

     

    Pierre Blain

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES USAGERS

    La défense des droits et libertés de la personne est le fil conducteur de l’action professionnelle et bénévole de Pierre Blain depuis 40 ans. Après avoir obtenu un baccalauréat spécialisé de l’Université de Montréal (1973), il travaille à la reconnaissance des droits linguistiques et du droit de travailler en français comme fonctionnaire fédéral. Ensuite, à Élections Canada, il établit des programmes pour encourager les jeunes à voter. Retraité en 2003, il est bénévole à la Fondation Émergence et contribue à la reconnaissance du droit à l’égalité des personnes LGBT. Depuis 2010, il est directeur général du Regroupement provincial des comités des usagers (RPCU). Son engagement lui a valu la Médaille du Jubilé de la Reine Elizabeth (2012), la Médaille de l'Assemblée nationale du Québec (2013), le Prix Hommage de l’Ordre des dentistes (2014) et le Certificat de mérite du ministre de la Santé et des Services sociaux (2014).

    « Je souhaite que la jeunesse québécoise participe activement à la vie démocratique en votant.»

     

    Haroun Bouazzi

    À LA DÉFENSE DES DROITS ET LIBERTÉS DE LA PERSONNE

    Installé au Québec depuis 2000, Haroun Bouazzi est cofondateur et coprésident de l'Association des Musulmans et des Arabes pour la Laïcité au Québec (AMAL-Québec). Puisant son énergie dans l'action contre tout type d'injustice, il s'est particulièrement engagé dans la lutte contre le racisme, l'islamophobie, l'antisémitisme, l'homophobie et le machisme. Ardent défenseur de la Charte des droits et libertés de la personne, il participe, par ses prises de position dans les rencontres publiques et les médias, et par les mémoires qu’il présente en commissions parlementaires, à sensibiliser l’opinion publique et celle des élus sur l’importance de vivre dans une société où les droits fondamentaux des citoyens sont respectés. Détenteur d’un baccalauréat en génie informatique et d’une maitrise de l’École polytechnique de Montréal, il travaille en tant qu’architecte d’affaire dans une institution financière.

    « Je souhaite que les jeunes Québécoises et Québécois soient fiers de leur Charte. Qu’ils respectent et protègent ce joyau que les plus anciens leur ont légué il y a 40 ans. »

     

    Louise Brissette

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES ENFANTS EN SITUATION DE HANDICAP

    Depuis 1978, Louise Brissette de Saint-Anselme, comté de Bellechasse, a adopté 44 enfants en situation de handicap physique ou intellectuel pour leur donner une vie familiale où ils peuvent s’épanouir. Après avoir obtenu un diplôme en physiothérapie de l’Université de Montréal et un autre en ostéopathie du Collège ostéopathique, elle a été coopérante pour le SUCO en Équateur en 1967. De retour au Québec, elle s’occupe de soins à domicile jusqu'en 1975 puis se rend au Cameroun où elle travaille avec des enfants handicapés pour les œuvres du Cardinal Léger. Elle adopte son premier enfant handicapé en 1978 et fonde l'organisme « Les Enfants d'Amour » en 1985. Madame Brissette a reçu de nombreux prix, notamment la Médaille du service mondial Kiwanis (1998), l’Ordre national du Québec (1989), l’Ordre du Canada (1990), la Médaille du 150e de l'Université de Montréal (1994) et la Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale (2014).

    « Mon Vœu est que les enfants puissent naître pour être aimés tel qu’ils sont et tels qu’ils le seront dans un monde d’amour où l’accueil serait inconditionnel. »

     

    Lise Brouard

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES VIVANT AVEC DES PROBLÈMES DE SANTÉ MENTALE

    Après avoir subi des mesures de contention inhumaines au Centre hospitalier régional du Suroît de Valleyfield, Lise Brouard a su défendre ses droits et ceux de ses pairs avec courage et persévérance. Corequérante, avec le Collectif de défense des droits de la Montérégie, d’un recours collectif contre le centre hospitalier, elle a démontré avec brio sa crédibilité. Elle n'a pas hésité à déclarer publiquement qu'elle vivait un problème de santé mentale, et ce, malgré la stigmatisation associée à ce type de problématique. Après de longues démarches juridiques, un règlement à l’amiable a été entériné le 15 mai 2015 par la Cour supérieure. Celui-ci prévoit le versement de 600 000 $ pour tous les usagers en santé mentale victimes de mesures d'isolement ou de contention entre 2005 et 2008. Cette entente historique dans le domaine de la santé mentale reconnaît que les droits fondamentaux de ces personnes ont été bafoués.

    « Je souhaite que l’utilisation de mesures de contention dans toutes les institutions du Québec, y compris dans les unités de gériatrie, cesse pour toujours. »

     

    Denise Brouillard

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES VIVANT DES PROBLÈMES DE SANTÉ MENTALE

    Denise Brouillard a toujours été active sur plusieurs fronts pour défendre et faire la promotion des droits des personnes ayant des problèmes de santé mentale et des victimes de violence conjugale. Membre de l’équipe de fondation de l'organisme communautaire Droits et Recours Laurentides en 1993, elle en a été la coordonnatrice jusqu'en 2015. Elle avait aussi assuré la coordination de la Maison d'Ariane, une maison hébergement pour femmes victimes de violence, autre organisme qu'elle avait cofondé en 1985. Membre du conseil d'administration du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides pendant neuf ans, elle milite aussi depuis plus de 20 ans avec le groupe Amnistie internationale de Saint-Jérôme-Laurentides et s'est impliquée au sein du comité local de la Marche mondiale des femmes de la MRC Rivière-du-Nord en 2000. Madame Brouillard a été reconnue comme une femme inspirante par le Réseau des femmes des Laurentides en 2013.

    « Je nous souhaite une société juste, inclusive, favorisant le « bien commun » et le respect des droits. Une société où les personnes ayant un problème de santé mentale ne seront pas tenues en marge, mais bien intégrées. Une société où l’apport de chaque personne au mieux-être collectif sera reconnu et valorisé. C’est dans ce sens que je poursuis mon engagement. »

     

    Claudette Carbonneau

    À LA DÉFENSE DE L’ÉGALITÉ RÉELLE POUR LES FEMMES

    Première femme présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Claudette Carbonneau a défendu tout au long de sa carrière les droits des femmes. Lutter pour qu'elles occupent en toute égalité leur place sur le marché du travail, inciter les femmes à apprivoiser le pouvoir comme levier de changement vers la qualité de vie, la conciliation famille-travail, l'égalité des chances, le partage de la richesse, moteurs de son action. Titulaire d’un baccalauréat en science politique, elle a occupé de nombreux postes syndicaux, notamment celui de vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux région de Montréal (1980-1982); secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain (1985-1991); première vice-présidente de la CSN (1991-2002), et présidente (2002- 2011). Elle a été membre de la Commission spéciale d’examen des événements du printemps 2012 (printemps érable).

    « J’espère pouvoir transmettre aux générations montantes, la détermination et la patience pour changer des situations d’injustice qui durent parfois depuis des siècles et des siècles. »

     

    Édith Cloutier

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES AUTOCHTONES EN MILIEU URBAIN

    Depuis bientôt 30 ans, Édith Cloutier se consacre au rapprochement entre les peuples, au mieux-être des Autochtones en milieu urbain et à la lutte à la discrimination raciale. Membre de la Première nation Anishnabe, elle est directrice générale du Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or depuis 1989. Présidente du Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec et codirectrice de l’Alliance de recherche ODENA elle fut la première femme autochtone à présider le conseil d’une université au Québec. Elle a joué un rôle déterminant en accompagnant plusieurs femmes autochtones dénonçant le racisme et les abus physiques et sexuels dont elles auraient été victimes de la part de policiers de la Sûreté du Québec. Son engagement lui a valu plusieurs reconnaissances dont Chevalière de l’Ordre national du Québec (2006), le prix d’excellence « Service public » de la Fondation nationale des Réalisations autochtones (2010) et l’Ordre du Canada (2013).

    « Avec détermination, patience et magnanimité, il est possible de construire un monde meilleur pour tous. »

     

    Marc-Antoine Cloutier

    À LA DÉFENSE DE L’ACCÈS À LA JUSTICE

    Marc-Antoine Cloutier milite en faveur d’un meilleur accès à la justice pour tous et la défense des droits sociaux et économiques. En 2009, il a cofondé la clinique Juripop qu’il a dirigé jusqu’au mois de mai 2015 et demeure président de son conseil d’administration. Titulaire d’un baccalauréat en droit de l’Université du Québec à Montréal (Québec), il a été admis au Barreau du Québec en 2014. Il est l’associé responsable du bureau Brossard chez Deveau avocats. Au fil des ans, il s’est investi auprès de plusieurs organismes dans son milieu, ce qui lui a valu plusieurs prix, notamment, finaliste au concours « Gens de Cœur » Manuvie (2013); lauréat du concours « Je prends ma place » du Secrétariat d’Action à la Jeunesse (2012) et lauréat de Forces Avenir dans la catégorie « Paix, Entraide et Justice » (2010). Il est aussi l’auteur de plusieurs articles et ouvrages juridiques.

    Je souhaite longue vie à Juripop. L’accès à la justice et un défi de tous les instants, mais on ne peut baisser les bras, il faut continuer.

     

    Claude Cousineau

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES ASSISTÉES SOCIALES

    Avocate spécialiste du droit de l’aide sociale, Claude Cousineau se consacre à la défense des personnes assistées sociales depuis 1991. C’est avec conviction et détermination qu’elle milite à la reconnaissance des droits économiques et sociaux en soutenant judiciairement divers organismes d’entraide et de défense des droits, notamment le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) et le Carrefour Alimentaire Partage (Cap St-Barnabé). Me Cousineau enseigne aussi le droit social et la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles et les recours devant les tribunaux administratifs au département des sciences juridiques de l'UQAM. Depuis 2005, elle est aussi membre du Comité d’éthique de la recherche du CRÉMIS, dont l’objet des recherches est la pauvreté, les inégalités sociales et les pratiques alternatives de citoyenneté.

    « Je rêve que les personnes exclues, nommément les prestataires d'aide sociale et les itinérants puissent jouir de tous les bénéfices de toutes les lois comme tous les autres citoyens du Québec. S'affranchir de la charité souvent mesquine et obtenir le droit. »

     

    André Davignon

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES ÂGÉES

    Cardiologue en pédiatrie à la retraite, André Davignon est le directeur fondateur de l'Observatoire Vieillissement et Société (OVS), organisme à but non lucratif créé en 2003 visant à lutter contre l'âgisme et à faire la promotion du bien vieillir des aînés. À ce titre, il a élaboré une Charte des droits et libertés des personnes âgées qu’il s’est employé à diffuser dans un maximum de résidences pour personnes âgées au Québec. Auteur de plus de 200 publications scientifiques, professeur émérite à la faculté de médecine, le Dr Davignon a été médecin clinicien enseignant à l'Université de Montréal durant toute sa carrière. Il a été responsable de l'implantation de la cardiologie pédiatrique à l'hôpital Sainte-Justine et en a dirigé le service pendant plusieurs années. Il a reçu notamment le prix du Conseil des aînés (2009), la Médaille du lieutenant-gouverneur (2010) et la Médaille du jubilé de la reine Elizabeth (2012).

    « Je souhaite que les aînés prennent enfin la place qu’ils méritent dans la société ! »

     

    Michelle Dawson

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES AUTISTES

    Michelle Dawson est une chercheuse autiste affiliée depuis 2004 au groupe de recherche sur l’autisme de l’Université de Montréal. Autodidacte, elle n’a jamais fait d’études universitaires, mais a collaboré largement avec le milieu académique et a fait d’importantes contributions à la recherche sur l’autisme. Cela se manifeste non seulement dans ses publications officielles, mais dans son usage efficace des blogues et des tweets scientifiques pour confronter la ségrégation nocive des autistes hors des standards les plus élémentaires de la recherche. Lors d’interventions juridiques, elle a établi des précédents en exprimant l’idée contestée que les autistes sont pleinement humains et devraient avoir les mêmes droits que le reste de l’humanité peut prendre pour acquis. Ses travaux en science, en éthique et en droit ont été récompensés par un doctorat honoris causa de la faculté de médecine de l’Université de Montréal en 2013.

    « Il faudrait d’abord qu'on cesse de priver les autistes des droits et des standards fondamentaux que tous les autres peuvent prendre pour acquis. Ensuite, on verra ce qu’il reste à faire. »

     

    Michel De Césaré

    À LA DÉFENSE DES PERSONNES AYANT DES LIMITATIONS FONCTIONNELLES

    Dynamisme, créativité, persévérance, voilà ce qui illustre l'implication de Michel De Césaré auprès des personnes à capacités physiques restreintes. Par son engagement au sein d'organismes tels l'Étape, le Comité d'adaptation de la main-d'oeuvre (CAMO), Kéroul et la Commission canadienne des droits de la personne, il a contribué de façon exceptionnelle au bien-être et à l’avancement des droits des personnes en situation de handicap au Québec. Il travaille depuis plus de 30 ans à la Commission canadienne des droits de la personne et y occupe présentement le poste d’agent de vérification de conformité. En 1976, monsieur De Césaré a mis sur pied le centre L'Étape à Montréal, un organisme qui offre des services d'intégration et de maintien en emploi pour personnes ayant des limitations fonctionnelles. Il a aussi oeuvré à titre bénévole au sein du conseil d'administration de l'organisme Kéroul dont il fut le président pendant plusieurs années.

     

    Lorraine Doucet

    À LA DÉFENSE D’UNE ÉDUCATION INCLUSIVE

    Lorraine Doucet se consacre, depuis plus de 30 ans, à promouvoir les droits et la dignité des enfants atteints de déficiences, particulièrement leur intégration dans la société par l’inclusion scolaire. Tour à tour conseillère clinique, professionnelle de la communauté en lien avec la recherche, conférencière et chargée de cours, elle est titulaire de deux baccalauréats en psychoéducation (1979) et orthopédagogie (1981) de l'Université du Québec à Trois-Rivières, d’un certificat en droit de l’Université de Montréal (2008) et d’une maîtrise en administration publique de l’ÉNAP (2010). Madame Doucet a reçu le Prix Droits et Libertés de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (2003), a été Personnalité de la semaine de La Presse (2004) et a obtenu un certificat de mérite lors de la semaine de l’intégration scolaire par l’Association canadienne pour l’intégration communautaire (2005).

    « Je souhaite que tous prennent conscience que la beauté d’une personne repose sur nos ressemblances et nos différences à l’Autre et que l’équilibre réel d’une société réside sur une cohabitation harmonieuse de tous, sans exclusion. »

     

    Sylvain Fortin

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES QUI VIVENT AVEC UNE TRISOMIE 21

    Détenteur d’une maîtrise en droit de la santé de l’Université de Sherbrooke (2008) et d’un diplôme de 2e cycle en droit et politiques de la santé (2005), Sylvain Fortin est le président fondateur de la Société québécoise de la Trisomie-21, un organisme national qu’il a fondé en 2000. Le mandat de la Société québécoise de la Trisomie-21 est de soutenir les familles ayant un enfant, un adolescent ou un adulte vivant avec une trisomie 21, qui font face à des problèmes d'intégration, de stigmatisation, de violence ou sont victimes de préjugés ou d'ignorance. Bénévole engagé dans sa communauté depuis plus de 15 années, monsieur Fortin a reçu plusieurs distinctions et honneurs dont le Prix du Gouverneur général du Canada pour l’entraide (2014).

    « Je souhaite pour les personnes qui vivent avec une trisomie 21, ces vers de Verlaine : « Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là, simple et tranquille. »

     

    Sylvie Fortin

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES BÉBÉS ET DES JEUNES ENFANTS

    Infirmière et chercheuse au CHU Sainte-Justine à Montréal, Sylvie Fortin est vouée à contrer la maltraitance envers les bébés et à défendre le droit des enfants à la protection et au bien-être. Instigatrice du Programme de prévention du syndrome du bébé secoué (SBS) ou trauma crânien non accidentel (TCNA), elle a consacré les 13 dernières années à le développer et à l'implanter à travers le Québec en collaboration avec plusieurs professionnels de différentes disciplines. Ses activités se partagent entre de la formation, des projets cliniques, de l’enseignement et des projets de recherche. Reconnue experte dans le domaine de la prévention du TCNA, elle fait partie du Comité canadien de prévention. Le développement d’intervention de prévention, l’expérimentation en milieu clinique et leur évaluation sont au cœur de ses travaux. Elle est conférencière tant au Québec, au Canada qu’à l’international.

    « Je souhaite démystifier le côté obscur du rôle parental... sans jugement. »

     

    Linda Gauthier

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP

    Issue d’une famille modeste, Linda Gauthier a grandi dans le quartier ouvrier de Côte Saint-Paul à Montréal. Elle a dû commencer à travailler jeune et n’a pu poursuivre les études en droit qu’elle souhaitait entreprendre. En 1996, sa vie a basculé lorsqu’elle a appris qu’elle était atteinte de sclérose en plaques. Obligée de se déplacer en fauteuil roulant, elle commence à s’engager au sein de divers organismes en tant que membre d'un conseil d'administration ou responsable de la collecte de fonds. En 2009, avec Maria Barile et Laurence Parent, elle fonde le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ). En 2013, madame Gauthier a été nommée membre du Conseil des Montréalaises et elle était l’une des 10 personnes bénévoles lauréates sélectionnées pour le prix Gens de cœur de la Financière Manuvie.

    « Je souhaite l’adoption de la LAQ, la Loi sur l'accessibilité au Québec. »

     

    Mona Greenbaum

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES FAMILLES LGBT

    Inspirante et rassembleuse, Mona Greenbaum présente un leadership tranquille qui lui vaut l’admiration. Elle est la cofondatrice et directrice générale de la Coalition des familles LGBT (CF-LGBT), créée en 1998 avec sa conjointe sous le nom de l'Association des mères lesbiennes. Bénévole pendant huit ans, elle dirige avec succès la CF-LGBT qui milite pour la reconnaissance légale et sociale des familles avec parents lesbiens, gais, bisexuels et trans (LGBT). La CF-LGBT a présenté des dizaines de mémoires, a produit une demi-douzaine de publications, et a organisé de nombreux colloques, conférences, formations ou atelier un partout au Québec. Elle a reçu plusieurs prix récompensant son engagement et son travail en faveur des familles LGBT dont le Prix Arc-en-Ciel (2002), la Médaille de l'Assemblée nationale (2010) et la Médaille du Jubilé de diamant de la Reine Elizabeth II (2013).

    « Je souhaite que l’homophobie et la violence basée sur l’expression de genre soient complètement éradiquées du milieu scolaire. »

     

    Julius Grey

    À LA DÉFENSE DES DROITS FONDAMENTAUX

    Julius Grey est un avocat chevronné bien connu pour avoir plaidé plusieurs causes importantes dans le domaine des droits et libertés au cours des 40 dernières années au Québec. Immigré de la Pologne à l’âge de 9 ans, il est diplômé en droit des universités McGill et Oxford. Ses causes les plus connues demeurent la contestation de la Loi 101 et celle relative au port du kirpan à l’école publique. Il a enseigné notamment le droit de l’immigration, les libertés civiles et le droit de la famille à l’Université McGill de 1977 à 2003. Il a été président de la Fondation canadienne des droits humains (aujourd’hui Equitas) de 1985 à 1988. En 2004, Me Grey s’est vu offrir la plus haute distinction décernée à un avocat, soit la Médaille du Barreau du Québec, qui souligne la contribution remarquable de juristes québécois à l’avancement du droit et de son exercice.

    « Je souhaite que les tribunaux soient plus ouverts à l’idée de ne pas appliquer les règles strictes dans les cas qui le méritent. »

     

    Minnie Grey

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES JEUNES INUIT

    Minnie Grey travaille au mieux-être des Inuit dans sa communauté au Nunavik, au Canada et à l’international. Depuis 2013, elle est directrice générale de la Régie régionale de la santé et des services sociaux au Nunavik. Née à Kangirsuk, un petit village à une dizaine de kilomètres de la baie d’Ungava, elle a occupé plusieurs postes dans le domaine de la santé et des services sociaux. Elle a aussi été négociatrice pour l’autonomie du Nunavik et membre de la Société Makivik, l’organisme officiel qui représente les Inuits du Nunavik. Madame Grey a été vice-présidente du bureau canadien du Conseil circumpolaire inuit et membre de plusieurs comités internationaux et onusiens. Son engagement lui a valu de nombreuses récompenses, dont le prix d’excellence « Service public » de la Fondation nationale des Réalisations autochtones (2012), la médaille du Jubilé (2012) et celui de Chevalier de l’Ordre national du Québec (2013).

    « Je veux continuer à participer au dialogue avec les Inuit et les non-Inuit sur le plan local et régional afin d’améliorer la situation des membres de nos communautés. Je demeure passionnément engagée en leur faveur aux paliers provincial, national et international. »

     

    Ensaf Haidar

    À LA DÉFENSE DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION

    Conjointe du blogueur saoudien Raif Badawi détenu injustement dans une prison d'Arabie Saoudite pour avoir exprimé son opinion sur son site Internet, Ensaf Haidar a trouvé refuge avec ses trois enfants à Sherbrooke depuis 2013. Du militantisme sans relâche en faveur de la liberté d'expression, notamment dans le but de faire libérer son mari et le père de ses enfants, à l'organisation et la participation à plusieurs vigiles dans les villes de Québec, Montréal, Sherbrooke et Ottawa, madame Haidar a multiplié les présences pour faire valoir son message dans les différents médias et émissions d'affaires publiques. Elle a de plus entrepris de nombreuses démarches auprès des différentes autorités représentant le gouvernement canadien, le gouvernement québécois ainsi que les grandes villes du Québec, toujours dans l'objectif que celles-ci exercent des pressions afin que la liberté d'expression soit respectée en Arabie Saoudite et par le fait même, que Raif Badawi soit libéré.

    « Je souhaite de tout cœur la libération de mon mari et de tous les prisonniers d’opinion. »

     

    Élaine Hémond

    À LA DÉFENSE DE L’ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

    Elaine Hémond est depuis toujours préoccupée par l'égalité femme-homme et plus particulièrement par le partage égalitaire du pouvoir dans notre société. Femme déterminée et audacieuse, elle crée en 1998 un organisme et un réseau inédit autour de son idéal d'une gouvernance donnant un poids égal à la voix des femmes et des hommes : le Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD), avec cinq collègues visionnaires. Au fil des ans, elle a soutenu plus d'un millier d'aspirantes candidates et de candidates de tous les paliers démocratiques. Madame Hémond a fait une longue carrière en communications, éducation, et gestion d’organismes et de projets au Canada et à l’étranger. Elle a reçu de nombreux prix et récompenses dont le Prix de la Gouverneure générale du Canada en condition féminine (2008) et fut nommée Officière de l'Ordre du Québec (2009).

    « La Charte québécoise devrait reconnaître officiellement que la clé de voute de « l’égalité de fait » entre les femmes et les hommes, c’est-à-dire celle ancrée dans la réalité et non plus seulement dans le droit, est indissociable du partage réel du pouvoir. À cet effet, le concept de la Mixité égalitaire devrait s’appliquer à toutes les instances où se décident le quotidien et l’avenir des Québécois et Québécoises. »

     

    Patricia Jean

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES LGBT

    Pour Patricia Jean, tout a commencé par un simple désir d’engagement afin d’offrir un modèle positif aux personnes noires. Avec une formation en comptabilité de l’Université Concordia (2011), elle entreprend son engagement bénévole auprès de l’organisme Arc-en-ciel d’Afrique en 2012 avant de devenir présidente du conseil d’administration et directrice générale en 2013. Ce désir de s’impliquer et d’offrir du soutien aux autres lui a donné la piqûre d’entamer des études en gestion et promotion de la philanthropie auprès des groupes marginalisés et des communautés ethnoculturelles. En 2014, madame Jean a été invitée d’honneur à la Fierté de Montréal afin de célébrer et souligner sa contribution à la lutte pour les droits des personnes LGBT. De plus, elle a été vice-présidente du conseil exécutif du Forum Jeunesse de l’Île de Montréal (2014-2015) pour proposer des actions pour favoriser la participation citoyenne des jeunes.

    « Je rêve du jour où nous n'aurons plus besoin de mentir sur nos identités pour survivre. »

     

    Micheline Labelle

    A LA DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES RACISÉES

    Micheline Labelle détient une impressionnante feuille de route orientée vers la lutte au racisme et aux discriminations. Titulaire d’un doctorat en anthropologie de l’Université de Montréal (1975), elle a été professeure titulaire au département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) de 1986 à 2014. Maintenant professeure associée, elle a publié de nombreux ouvrages au cours de sa carrière, dont Idéologie de couleur et classes sociales en Haïti (1979) et Racisme et antiracisme au Québec, Discours et déclinaisons (2011). En 2003, elle a mis sur pied l'Observatoire sur le racisme et les discriminations. Unique au Canada, il assure le transfert de connaissances auprès des organisations préoccupées par l'immigration et la lutte contre le racisme. À la demande de l'UNESCO, elle a aussi participé à l'élaboration du Plan d'action de la Coalition internationale des villes unies contre le racisme.

    « Je souhaite que la paix advienne enfin, un jour, dans le monde ! »

     

    Véronique Laflamme

    À LA DÉFENSE DU DROIT AU LOGEMENT

    Véronique Laflamme est organisatrice communautaire depuis 12 ans dans le domaine du droit au logement. Présentement à l’emploi du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), un regroupement national pour le droit au logement, elle a aussi œuvré pendant cinq ans au sein du Comité populaire Saint-Jean Baptiste, à Québec. Ayant poursuivi des études en sciences politiques, elle a aussi milité pour le droit à l’éducation et a pris part à divers projets communautaires ou autogérés de la ville de Québec, dont elle est originaire. Membre d’une coopérative d’habitation, elle a aussi participé à des mobilisations locales liées au droit à un environnement sain. Madame Laflamme est l’une des porte-parole de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics et elle est activement engagée depuis 2010 dans la lutte de mouvements sociaux contre les politiques d’austérité.

    « Je souhaite que la population se mobilise en plus grand nombre pour défendre les droits économiques et sociaux, autant que politiques. Qu’ensemble, nous réussissions à placer ces droits au cœur de notre société et à nous tenir debout pour les faire respecter »

     

    Widia Larivière

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES FEMMES AUTOCHTONES

    Widia Larivière est une Anishnabe de la communauté de Timiskaming en Abitibi-Témiscamingue qui a grandi à Québec. Depuis 2009, elle est coordonnatrice jeunesse à Femmes autochtones du Québec. Diplômée en Études internationales et langues modernes de l’Université Laval et en Immigration et relations interethniques de l’UQAM, cette militante féministe et entrepreneure sociale travaille depuis plusieurs années en faveur des droits des peuples autochtones pour améliorer la situation des jeunes et des femmes. Avec Melissa Mollen Dupuis, elle est à l’origine de la mobilisation québécoise du mouvement Idle No More. En tant qu’apprentie cinéaste au Wapikoni, elle a coréalisé les courts-métrages : Un nouveau souffle et Où sont tes plumes ? Elle a contribué à des ouvrages, notamment Les femmes changent la lutte, Sœurs volées : enquête sur un féminicide au Canada et 11 brefs essais contre l’austérité.

    « Mon vœu est que nous éliminions toutes les injustices, inégalités et discriminations que vivent les peuples autochtones et que nous puissions collectivement mettre en œuvre la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones, qui stipule notamment notre droit à l’autodétermination. »

     

    Mélanie Lemay

    À LA DÉFENSE DES VICTIMES D’AGRESSIONS SEXUELLES

    Mélanie Lemay est une étudiante en sciences politiques appliquées à l’Université de Sherbrooke et membre du conseil d’administration du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) Agression Estrie qui offre des services d’aide, de prévention et de sensibilisation. En 2013, elle décide de briser le silence au sujet d’une agression sexuelle subie alors qu’elle était étudiante au cégep. Son courage et sa détermination impressionnent. Elle donne depuis de nombreuses conférences pour que les victimes ne vivent plus dans la peur et la honte. Dans le but de donner un visage aux statistiques, son témoignage et son image ont été utilisés dans des outils de sensibilisation (dépliants, affiches, présentation) du CALACS Agression Estrie. De plus, elle multiplie les interventions auprès de la population étudiante, des élus, des policiers et des acteurs du milieu communautaire.

    « Tout ce que je fais ne serait pas possible sans l’écoute. C’est pourquoi je rêve du jour où l’on pourra s’ouvrir dans une société où la santé psychologique serait vue comme une ressource collective. En effet, c’est en embrassant notre vulnérabilité et nos limites qu’il est possible de briser notre masque sociétal de perfection archaïque qui divise et sépare de ce que c’est être, un être humain. Ainsi, n’ayez pas peur d’affronter ce qui vous dérange le plus dans ce monde et prenez le flambeau pour transformer cet environnement malsain qui nous entoure. On mérite toutes et tous mieux puisque nous sommes interreliés et c’est pourquoi je vous demande votre aide pour m’aider à nous aider à aller vers ce but commun. Imaginez ! »

     

    Raoul Lincourt

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES VICTIMES ET DES DÉTENUS

    La paix, la justice sociale et les droits de la personne ont marqué la carrière professionnelle et bénévole de Raoul Lincourt. Titulaire d’un baccalauréat de l’Université de Montréal (1963), ce résident de Mascouche détient deux certificats (animation et coopération). Il a longtemps oeuvré dans le mouvement scout à titre de commissaire national et dans le secteur socio-éducatif. En 2000, après avoir présidé l’ACAT (Action des chrétiens et des chrétiennes pour l’abolition de la torture) pendant 10 ans, il se consacre au bénévolat à plein temps et cofonde le Centre de services de justice réparatrice (CSJR). De plus, depuis le séisme de 2010, il travaille bénévolement pendant plusieurs semaines tous les ans pour la Corporation des œuvres du père Lionel Dehoux en Haïti. Il s’est vu décerner la médaille « Bénévole de la paix » des YMCA du Québec (2011) et le Prix Hommage bénévolat-Québec pour la région de Lanaudière (2012).

    « Que tous les gestes de justice posés soient réparateurs pour les personnes concernées. »

     

    Matamba Harusha Henry Mbatika

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES COMMUNAUTÉS IMMIGRANTES

    Originaire de la République démocratique du Congo, Matamba Harusha Henry Mbatika est arrivé au Québec en 2000 et n’a pas attendu longtemps avant de s’engager dans sa communauté. En 2002, il est membre bénévole, ensuite, président du conseil d’administration de la Fédération des communautés culturelles de l'Estrie (FCCE) à Sherbrooke. La mission de la FCCE, qui regroupe 19 associations, est de défendre les droits et les intérêts de la communauté immigrante installée dans la région. Titulaire d’une maîtrise en médiation interculturelle de l’Université de Sherbrooke, il est chargé de projet à la FCCE où il soutient et développe des partenariats avec des bailleurs de fonds et des associations affiliées. En 2009, il a reçu le Mérite estrien, un prix décerné par le quotidien La Tribune pour souligner l’engagement dans des actions communautaires en Estrie.

     « S’investir pour mieux éradiquer les inégalités en promouvant l’excellence et la performance en chaque Être. »

     

    Melissa Mollen Dupuis

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES FEMMES AUTOCHTONES

    Dynamique, allumée et engagée, Melissa Mollen Dupuis fait partie d’une nouvelle génération de jeunes Autochtones qui font entendre leurs voix sur la place publique. Cofondatrice du mouvement Idle No More Québec et présidente du Wapikoni, madame Mollen Dupuis est Innu, originaire d’Ekuanitshit sur la Côte-Nord. À travers son travail d’animatrice à Montréal Autochtone et au Jardin des Premières Nations pendant 13 ans, elle expose et partage la richesse de cette culture à la communauté de Montréal. À travers les arts visuels, l’animation, la vidéo, la performance et le conte, elle explore des avenues contemporaines d’interprétations de la culture des Premières Nations. Comédienne dans plusieurs séries autochtones, elle est aussi engagée dans le milieu culturel et communautaire autochtone avec le Réseau pour la stratégie urbaine de la communauté autochtone à Montréal, le Wapikoni et Idle No More au Québec.

    « Que l’apparition des Premières nations dans les médias de masse et à travers les médias sociaux aident à défaire et renverser les effets du racisme, de la discrimination et permette un nouveau dialogue entre Autochtones et allochtones. »

     

    Menka Nagrani

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES ARTISTES ATYPIQUES

    Menka Nagrani est une artiste multidisciplinaire qui conjugue ses nombreux talents afin de créer des spectacles engagés qui remettent en question nos sociétés modernes. Danseuse, chorégraphe, metteuse en scène et enseignante, elle a fondé en 2004, Les Productions des pieds des mains, la première compagnie de danse au Québec qui intègre des artistes ayant une déficience intellectuelle, permettant ainsi à ces personnes de partager les planches avec des artistes émérites, de bénéficier de la formation et du soutien pour faciliter leur intégration et d'être rémunérés pour leur travail. Elle a également développé le programme de danse du Centre des arts de la scène Les Muses de Montréal pour former ces artistes atypiques. Devenue une référence, elle est appelée à donner des conférences ici comme à l’étranger sur l’intégration professionnelle de ces artistes. Elle a reçu de nombreux prix notamment le Prix à la création artistique du Conseil des arts et des lettres du Québec (2012).

    « Je souhaite de tout cœur que Les Productions des pieds des mains, après 12 années de travail dévoué, puissent bénéficier d’un soutien financier suffisant pour mettre en place une équipe administrative stable et permanente afin d’assurer la pérennité de la compagnie et la poursuite de ses réalisations. »

     

    Robert Pilon

    À LA DÉFENSE DES DROITS DE LA COMMUNAUTÉ LGBT

    Favoriser une meilleure connaissance des réalités homosexuelles et bisexuelles et promouvoir l'intégration des gais, lesbiennes et bisexuels dans la société est le combat de Robert Pilon. Professionnel de la communication, il se joint au GRIS-Montréal en 1999 afin de devenir intervenant pour démystifier l'homosexualité et la bisexualité en milieu scolaire. Élu président de l'organisme en 2003, il le demeurera durant neuf années au cours desquelles il contribuera, tant par ses interventions publiques que par la mise en place de campagnes de sensibilisation, à contrer l'homophobie et la discrimination associée à l'orientation sexuelle et à l'expression du genre. Pour son dévouement, son leadership et son engagement auprès des jeunes ainsi que pour son importante contribution à la communauté LGBT, il a reçu la médaille de l'Assemblée nationale (2008) ainsi que le prix Coup de cœur du public du Gala Arc-en-Ciel (2009) et le Grand Prix du Conseil québécois LGBT (2014).

    « Je souhaite que les cours d’éducation sexuelle soient rétablis dans toutes les écoles primaires et secondaires du Québec, comme c’est le cas depuis peu en Ontario et depuis fort longtemps dans certains pays scandinaves, afin que les réalités des personnes LGBT y soient discutées, démystifiées et valorisées. L’éducation est la clé de l’égalité sociale à laquelle nous aspirons tous. »

     

    Michèle Rivet

    À LA DÉFENSE DU DROIT À L’ÉGALITÉ

    Michèle Rivet a été la première juge-présidente du Tribunal des droits de la personne du Québec de 1990 à 2010. Membre du Barreau du Québec et professeure associée à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, elle est vice-présidente de la Commission internationale de juristes (CIJ) depuis 2011. Me Rivet a aussi été présidente de la section canadienne de la CIJ de 1996 à 2001. Elle a reçu un doctorat honorifique de l’Université d'Ottawa en 2005 pour son engagement en matière des droits et libertés au plan national et international, ainsi que la Médaille Or de la Cour du Québec en 2011. En juin 2015, le Barreau du Québec lui octroyait un Mérite et le titre d’Advocatus Emeritus. Me Rivet a obtenu une maîtrise en muséologie de l’Université de Montréal en octobre 2015; elle s’intéresse particulièrement aux relations entre les Premières Nations et les musées.

    « Je souhaite que la lutte contre le terrorisme et la nécessité d’assurer la sécurité nationale respectent les droits fondamentaux de la personne, dont le principe premier qu’est le droit à l’égalité. »

     

    Tamara Thermitus

    À LA DÉFENSE DU DROIT À L’ÉGALITÉ

    Admise au Barreau du Québec en 1988 et titulaire d’une maîtrise en droit de l’Université McGill (2013), Me Tamara Thermitus, Ad.E. multiplie les engagements pour contrer la discrimination. Avocate au ministère fédéral de la Justice, elle a été directrice des politiques et de la planification stratégique au Bureau de la résolution des questions des pensionnats indiens. En 2001, elle a été nommée membre du Comité sur les communautés culturelles du Barreau du Québec qu’elle a présidé de 2004 à 2010. Elle a sensibilisé ses collègues aux questions touchant la discrimination raciale ainsi que l’intersectionnalité tant dans la profession juridique que dans le système judiciaire. Elle a présidé le Comité égalité de l’Association du Barreau canadien-division Québec. Me Thermitus a reçu plusieurs prix dont le Mérite du Barreau du Québec (2011), la Médaille du jubilé de la Reine Elizabeth (2012) et lauréate du Mois de l’histoire des Noirs (2012 et 2013).

    « Mon souhait est que mon implication aide à déconstruire les mythes qui nourrissent les discriminations. »

     

    Marie-Thérèse Toutant

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES PLUS VULNÉRABLES DE LA SOCIÉTÉ

    Battante, militante, résiliente, dynamique sont des mots qui décrivent bien Marie-Thérèse Toutant de Sainte-Julie en Montérégie. Elle a fait de sa vie un combat pour la défense des droits des plus vulnérables, soit les personnes aux prises avec des troubles de santé mentale, des proches aidants et des personnes itinérantes. Engagée dans le milieu de l’itinérance, elle réalise des entrevues avec des personnes vivant l’exclusion sociale afin qu’elles s’approprient leur citoyenneté par le partage de leurs connaissances et leur vision des choses. Elle a également beaucoup œuvré dans le milieu communautaire au cours des 18 dernières années, notamment en tant que présidente du Regroupement des aidantes et aidants naturels de Montréal et du Réseau d'habitation Chez soi, un organisme de la Rive-Sud de Montréal. Mère de quatre enfants, elle a aussi été proche aidante pour son conjoint souffrant de schizophrénie au cours des 30 dernières années.

    « Mon Vœu le plus cher consiste à ce que tout être humain, et ce, qu’importe son statut, puisse participer, avec ses forces et ses faiblesses, à l’épanouissement de sa communauté. Qu’il puisse accéder aux outils nécessaires pour l’appropriation de son pouvoir afin d’être un citoyen libre. »

     

    Béatrice Vaugrante

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES LES PLUS VULNÉRABLES DE LA SOCIÉTÉ

    Béatrice Vaugrante est directrice générale de la section d’Amnistie internationale au Canada francophone depuis 2006. Sous sa direction, la section s’est engagée particulièrement en faveur de la défense des droits des peuples autochtones au Canada, la promotion des droits économiques, sociaux et culturels et l’engagement du public sur les questions de droits de la personne ici et ailleurs. Elle fait partie de l’Équipe de gestion mondiale qui appuie le mandat du secrétaire général dans la gestion de dossiers stratégiques du mouvement. Titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de HEC Paris (1995), elle a occupé des postes de direction dans une grande entreprise de télécommunications et de consultation en gestion au Canada et en Europe. Elle a participé à de nombreuses missions d’AI au Burkina Faso, en Haïti et sur le sort des réfugiés syriens au Liban. Madame Vaugrante est membre du conseil d’administration de la Maison du développement durable.

    « Je souhaite des relations constructives et harmonieuses avec les peuples autochtones qui jouissent réellement de leurs droits, dont celui pour les femmes d’être en sécurité. »

     

    Lucille Veilleux

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES

    Avocate de formation et productrice chevronnée, Lucille Veilleux possède une vaste expérience dans le secteur public et privé. Après avoir dirigé les Productions Vent d’Est, elle devient directrice générale adjointe du Programme français de l’ONF en 1987, puis directrice générale du cinéma et de la télévision à la SODEC en 1999. Elle produit de nombreux films traitant de justice sociale et donnant la parole aux plus démunis, dont plusieurs longs métrages documentaires maintes fois primés. En 2006, elle joint le Wapikoni, cofondé par Manon Barbeau, le Conseil de la nation Atikamekw et le Conseil des Jeunes des Premières Nations, qui utilise le cinéma et la musique pour briser l’isolement des jeunes Autochtones, renforcer leur fierté identitaire et sensibiliser le public aux réalités et à la culture des Premières nations. Comme responsable du financement et des partenariats, Lucille Veilleux travaille dans l'ombre et est le bras droit de Manon Barbeau.

    « Je souhaite que le Wapikoni continue d’avoir les moyens de poursuivre sa mission et d’accompagner les jeunes participants dans leur cheminement et que les Autochtones occupent une place de plus en plus active dans leurs communautés et dans la société québécoise.»

     

    Raymond Viger

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES JEUNES MARGINALISÉS

    Raymond Viger intervient depuis près de 25 ans auprès de jeunes marginalisés afin d’assurer leur réinsertion sociale. Il a été tour à tour scientifique, pilote d’avion, puis PDG avant de s’engager dans le milieu communautaire. C’est à titre d’intervenant de crise, de travailleur de rue et de journaliste qu’il se joint au Journal de la rue en 1992. Directeur général depuis 1994, il est également rédacteur en chef du magazine Reflet de Société et est invité à titre de conférencier au Québec, au Canada et à l’étranger. Il a reçu plusieurs honneurs, dont le Prix Iso-Famille décerné par le Conseil du statut de la femme (2001), le Prix Claire-Bonenfant du ministère des Relations avec les Citoyens et de l’Immigration (1999) et le Prix Droits et Libertés de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (2012) et la médaille de l’Assemblée nationale du Québec (2015).

    « Je souhaite soutenir le financement d’organismes communautaires à travers le Québec par l’entremise d’actions sociales et culturelles. »

     

    Nadine Vollant

    À LA DÉFENSE DES DROITS DES ENFANTS AUTOCHTONES

    Nadine Vollant est Innue de la communauté de Uashat mak Mani-Utenam près de Sept-Îles. Elle est coordonnatrice des services sociaux dans sa communauté, et travaille dans le domaine de la protection de la jeunesse depuis près de 20 ans, et ce, à différents postes. Diplômée en travail social de l’Université du Québec à Chicoutimi, elle est fière de pouvoir mettre ses compétences au service des siens. Toujours soucieuse de s’assurer que les services répondent aux besoins de la population de sa communauté, madame Vollant collabore aux projets de recherche de l’Université du Québec en Outaouais qui visent à l’actualisation de l’autodétermination de la protection de la jeunesse à Uashat mak Mani-Utenam. Elle est membre du comité sur les projets de vie des enfants autochtones du Québec afin que les particularités culturelles des enfants et des familles des Premières nations soient respectées.

    « Mobiliser la communauté et les différents professionnels qui la composent, afin que les enfants aient réponse à leurs besoins et de meilleures conditions de vie ».

     

  • Vidéos Une Charte, mille combats

    Vidéos Une Charte, mille combats

    La Charte des droits et libertés 

    Quels sont les droits protégés par la Charte? À qui s’appliquent-ils? Voici les questions auxquelles répond cette capsule. 

     


    Le Québec depuis l’adoption de la Charte

    Avant l’existence de la Charte, une femme enceinte pouvait se faire congédier sans avoir aucun recours… qu’en est-il aujourd’hui ?

     


    Le droit à l'égalité

    Que signifie le fait d’être « égaux devant la loi » ? Cette capsule explique le droit à l’égalité garantit par la Charte et présente les motifs de discrimination interdits.

     


    Discrimination et handicap : l'histoire de Gracia

    Découvrez le combat de Gracia Pico. Discriminée par le propriétaire d’un gym à cause de la présence de son chien guide, Gracia s’est rendue jusqu’au Tribunal des droits de la personne pour faire reconnaître ses droits.

     


    La discrimination et l'exclusion au quotidien : l'histoire de Fred

    Découvrez l’histoire de Fred Cheezo. D’origine autochtone, Fred a connu l’itinérance, la discrimination et l'exclusion.

     


    Le profilage racial : l'histoire de Pierreson

    Voici l’histoire de Pierreson Vaval qui, comme d’autres jeunes de communautés racisées, a déjà été victime de profilage racial.

     

  • Documents sur les 40 ans de la Charte

    Documents sur les 40 ans de la Charte

    La Commission souligne les 40 ans de la Charte

    Les 40 ans de la Charte dans les médias

    Articles et ouvrages sur la Charte

    Lors des 25 ans de la Charte, en juin 2003, la Commission a produit un bilan et proposé des modifications :

    Matériel pédagogique

Nos grands combats au fil des ans

Voici quelques grands combats menés par la Commission pour défendre et promouvoir les droits de la personne depuis sa création.

Nos combats

Des figures de la défense des droits au Québec

La Commission décerne annuellement, depuis 1988, le Prix Droits et Libertés à des personnes, des entreprises ou des organismes, afin de souligner leur engagement et leur contribution exemplaire en matière de défense des droits et libertés de la personne au Québec.

Lauréats et lauréates du PDL